Ménopause : un enjeu de santé et de conditions de travail

Un rapport de la députée Stéphanie Rist sur la ménopause préconise de mieux prendre en charge cette période de la vie qui affecte parfois fortement la santé et la carrière des femmes. Favorable à une meilleure prise en charge de la santé des femmes au travail, l’UNSA soutient les pistes allant de ce sens.
A la remise du rapport parlementaire « La ménopause en France : 25 propositions pour enfin trouver le chemin de l’action », la ministre du Travail a annoncé son souhait d’intégrer ce sujet dans la visite médicale de mi-carrière. Elle a également déclaré commander une étude pour mesurer les impacts de la ménopause sur l’activité professionnelle des femmes.
L’UNSA accueille favorablement ces deux annonces qui doivent permettre de mieux comprendre ce que vivent les femmes. A terme, ces enseignements devront se traduire par des mesures concrètes et facilitatrices. L’UNSA suggère une meilleure formation des managers et une sensibilisation renforcée des services de prévention et de santé au travail, notamment pour orienter les travailleuses qui en auraient besoin.
Dans cette perspective, l’UNSA et l’UNSA Fonction publique réitèrent leur demande au gouvernement et au législateur de garantir un accès aux services de prévention et de santé au travail aux agents de la fonction publique.
Favoriser la prise en compte de la ménopause repose aussi sur des environnements de travail favorables (tenues de travail adaptées, locaux ventilés, etc.) et sur une adaptation de l’organisation du travail (accès facilité au télétravail, horaires aménagés, ajustement de la charge de travail, etc.). A ce titre, l’UNSA soutient la proposition du rapport concernant la mise en place de diagnostics et de plan d’actions.
Enfin, si l’UNSA appuie les propositions visant à améliorer la santé des femmes, la question de l’accès aux soins demeure un problème majeur. Ainsi, le rapport souligne que 54,1 % des femmes souhaiteraient pouvoir consulter un gynécologue durant la période de ménopause, mais que le nombre de praticiens ne permet plus de répondre à cette demande (1 517 gynécologues en activité en 2023 contre 3 615 en 2012).