Nouvelle version du Nutri-Score : un pas en avant pour la santé publique

Le 14 mars dernier, le gouvernement a validé une nouvelle version du Nutri-Score. Ce système d’étiquetage nutritionnel a été introduit en 2017 pour guider les consommateur·rice·s vers des choix alimentaires plus sains. Pour l’UNSA, cette mise à jour, bien que tardive, constitue une avancée importante dans la lutte contre le surpoids et l’obésité, des défis majeurs pour la santé publique.
Ce qui change avec cette nouvelle version
Le Nutri-Score conserve son principe fondateur : classer les produits alimentaires de A à E en fonction de leur composition nutritionnelle. Cependant, le nouvel algorithme intègre plusieurs améliorations, afin de refléter les avancées scientifiques et d’encourager des choix alimentaires plus équilibrés. Parmi ces ajustements, on trouve :
• Une meilleure distinction des aliments selon leur teneur en sel et en sucre.
• Une classification affinée des poissons gras, des huiles riches en bonnes graisses et des boissons.
• Une prise en compte accrue des édulcorants dans les sodas, pénalisant les boissons « light ».
• Une valorisation des produits à base de farine complète, riches en fibres.
Les entreprises de l’agroalimentaire disposent de deux ans pour se conformer à cette nouvelle version. Pour l’UNSA, ce délai trop long freine l’impact de cette révision.
Des mesures plus ambitieuses sont nécessaires
L’UNSA demande de rendre le Nutri-Score obligatoire sur l’ensemble des produits alimentaires. Chaque consommateur disposerait ainsi d’un accès clair et immédiat à des informations essentielles sur la qualité nutritionnelle des produits.
De plus, l’UNSA appelle à une réflexion sur un système de bonus/malus où les industriels agroalimentaires qui améliorent la qualité nutritionnelle de leurs produits bénéficieraient d’incitations fiscales ou de subventions. A l’inverse, ceux qui proposent des produits nocifs pour la santé seraient pénalisés. Ce mécanisme permettrait de renforcer la prévention en matière de nutrition et de promouvoir une industrie alimentaire plus responsable. Il inciterait les entreprises les moins vertueuses à réviser le contenu de leurs produits pour améliorer tant leur notation que la santé du·de la consommateur·rice.