L’UNSA réitère sa demande d’une loi de programmation pour le grand âge.
Malgré les engagements financiers consentis par le précédent gouvernement, au premier semestre 2024 les deux tiers des Ehpad, tout comme le secteur de l’aide à domicile connaissent toujours de grandes difficultés financières.
L’UNSA appelle les pouvoirs publics à remettre à l’ordre du jour l’adoption d’une loi de programmation sur la perte d’autonomie plutôt que de réagir au coup par coup.
En avril dernier, la ministre déléguée aux personnes âgées, Fadila Khattabi, avait annoncé une augmentation de 650 millions d’euros du financement de l’État en faveur des Ehpad. Une mesure à saluer mais qui n’a pas permis de solutionner le problème puisque les deux tiers de ces établissements connaissent toujours de grandes difficultés financières. Par ailleurs, ces efforts ne tenaient pas compte des difficultés rencontrées dans le secteur de l’aide à domicile qu’il faut aussi traiter.
L’UNSA appelle les pouvoirs publics à arrêter de faire des annonces au coup par coup et à enfin adopter une loi de programmation pluriannuelle permettant de consolider des financements à la hauteur des problématiques posées à l’ensemble du secteur. C’est ce qu’a recommandé le CESE dans son avis adopté le 26 mars dernier.
Le mur démographique des années 2030 et 2040 se rapproche et il faut aussi agir pour augmenter la qualité de l’accompagnement, revaloriser les salaires, améliorer les conditions de travail des professionnels, mieux reconnaitre les proches aidants, diminuer les restes à charge, rendre le système plus juste, développer la prévention et l’habitat intermédiaire…
L’UNSA rappelle aussi que l’avis du CESE contient de nombreuses pistes de recettes supplémentaires qui pourraient être actionnées progressivement pour répondre à ces besoins :
- diminution des exonérations de cotisations sociales des entreprises,
- réétalement de la dette COVID,
- mobilisation des droits de succession,
- extension de l’assiette de la CSA aux revenus d’activité des travailleurs indépendants et aux compléments de salaires,
- hausse modérée de la CSG, redevance sur les bénéfices des EHPAD lucratifs.