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mardi 20 août 2024

Quand le travail impacte l’espérance de vie

Quand le travail impacte l’espérance de vie

L’INSEE a publié ses données sur les conditions de mortalité de 2020-2022. Il en ressort qu’il existe toujours des disparités importantes d’espérance de vie entre les cadres et les ouvriers. Pour l’UNSA, ces données doivent collectivement nous pousser à agir.

5 ans ! C’est l’écart d’espérance de vie entre un cadre et un ouvrier. Il est de 3 ans pour les femmes. Lorsque ces données sont étudiées au regard du diplôme (de non diplômé à diplôme supérieur), l’écart s’accroit pour atteindre 8 ans pour les hommes et 5,4 ans pour les femmes.

Pour l’UNSA, ces chiffres démontrent qu’il y a urgence à agir à tous les niveaux.

En effet, ces tendances s’expliquent notamment par le fait que les ouvriers sont plus exposés aux risques professionnels que les cadres. Pour l’UNSA, les représentants des branches professionnelles doivent s’accorder sur la mise en place de plans de prévention efficaces et prioritairement ciblés sur les plus vulnérables. Dans la fonction publique, une attention particulière doit viser les publics les plus exposés.

Selon l’INSEE, « une santé défaillante peut empêcher la poursuite d’études, le maintien en emploi, ou rendre plus difficiles les promotions et l’accès aux emplois les plus qualifiés en cours de carrière ». Pour l’UNSA, notre société se doit de devenir plus inclusive. Ainsi, les cursus scolaires et le monde du travail doivent prévoir des aménagements pour permettre aux personnes touchées par la maladie ou le handicap d’évoluer pleinement.

Enfin, l’INSEE observe que les écarts d’espérance de vie traduisent également des comportements de santé plus à risque chez les ouvriers et un moindre recours aux soins. Depuis des années, l’UNSA demande aux pouvoirs publics de déployer des politiques de prévention et d’éducation à la santé plus ambitieux. Améliorer l’espérance de vie, c’est aussi permettre un meilleur accès à une nourriture saine et de qualité, à l’activité physique, à des logements de qualité, etc. Pour cela, il faut massivement former les professionnels de santé afin de passer d’une politique de santé aujourd’hui orientée sur le tout curatif vers davantage de préventif.

Pour l’UNSA, il n’existe ni fatalité ni plafond de verre en matière de prévention, de prévention au travail et d’éducation à la santé. Il suffit juste d’une volonté politique à la hauteur des enjeux.

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