Arrêts maladie : « Touche pas à mes IJ ! »
Dans son rapport sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale, la Cour des comptes s’attaque une nouvelle fois aux dépenses relatives aux arrêts de travail. L’UNSA refuse toute régression en matière d’indemnisation et recommande de travailler d’abord sur l’amélioration des recettes de l’Assurance maladie.
Avec la crise COVID, le marronnier « arrêts de travail » avait été relégué au second plan. Malheureusement, la projection d’une dégradation des comptes de notre système de protection sociale dans les années à venir pousse certains à vouloir réduire les dépenses sociales et à s’attaquer une nouvelle fois aux plus fragiles.
Ainsi, la Cour des comptes préconise de « modifier les paramètres de l’indemnisation des arrêts de travail, notamment en vue de mieux en répartir la charge entre la Sécurité sociale, les entreprises et les assurés, à l’issue d’une concertation avec les partenaires sociaux ».
Si la Cour dit ne privilégier aucune piste, elle évoque toutefois des scenarii allant de la simplification du calcul des indemnités journalières au jour de carence d’ordre public ou encore la baisse de 5 points du taux de prise en charge par la Sécurité sociale des indemnités journalières (de 50% du salaire à 45%).
Pour l’UNSA, l’accroissement des dépenses d’arrêt maladie ne peut être simplement pointé du doigt pour justifier des mesures d’économie.
Ce poste de dépenses s’explique notamment par l’augmentation des personnes atteintes de maladies chroniques, par l’allongement de la durée d’activité et par l’indigence des politiques de prévention dans notre pays.
Sachant que des pistes préconisent l’augmentation les recettes de notre système de protection sociale (accroissement des taxes comportementales sur le tabac et l’alcool, socialisation de la part employeur des compléments de rémunération, renégociation de la dette COVID, etc.), l’UNSA n’acceptera aucun recul des droits des assurés sociaux.
Elle a -une nouvelle fois- demandé au gouvernement d’organiser rapidement une conférence des financeurs afin d’examiner les propositions qui permettraient de préserver notre système de protection sociale.